Abeilles, miel et apiculture : 10 choses à savoir

Chez Hydromellerie TAL, nous visitons nos ruches aux deux semaines environ et nous récoltons notre miel à deux reprises: une fois en juillet, et une autre en septembre. Ces récoltes nous procurent 30 kg de miel, de quoi remplir une chaudière de 5 gallons !

  1. Bon an mal an, nous veillons sur environ 150 colonies, répertoriées entre Québec et St-Gabriel-de-Valcartier. Elles sont placées sur 12 terres de producteurs agricoles avec qui nous avons une entente tacite : nos abeilles pollinisent les fleurs en se nourrissant d’elles et participent ainsi la reproduction de ces plantes. C’est un échange de service tout à fait naturel et profitable pour les deux partis.

  2. Nous ne contrôlons pas ce que les abeilles butinent, mais nous savons que les fleurs majoritairement butinées sont les suivantes : pissenlit, trèfle, luzerne, vesce jargeau, salicaire pourpre, eupatoire, épilobe, asthers et verge d’or.

  3. Les abeilles n’hibernent pas, elles hivernent; elles forment des grappes entre elles pour produire de la chaleur. Elles consomment leurs réserves de miel pour survivre. En cas de besoin, il arrive que nous leur donnions un surplus à l’automne, sous la forme d’un sirop sucré.

  4. Comme elles ne sortent presque jamais de la ruche en hiver et qu’elles n’excrètent jamais à l’intérieur de celle-ci, les abeilles retiennent leurs déjections durant toute la saison morte !

  5. Les abeilles produisent une autre forme de nourriture riche en protéines. Il s’agit d’un mélange de pollen, de nectar et de ferments. C’est en mâchant et recrachant cette mixture qu’elles intègrent des enzymes à cette dernière et la transforment en un aliment que l’on nomme “pain d’abeille”. Bien que cet aliment ne soit pas reproductible, il existe des substituts protéinés que nous pouvons donner à nos ruches le printemps venu. Cela stimule et aide la ponte d'œufs par la reine.

  6. Toutes nos colonies vivent dans des ruches de type Langstroth, qui est le standard nord-américain depuis son invention autour de 1852. Ce modèle, plus compact et en hauteur que le modèle européen Dadant, permet d’extraire 10 cadres en bois que les abeilles remplissent d’alvéoles. Lors de la récolte, ces cadres sont placés dans un extracteur - un réservoir cylindrique en métal qui utilise la force centrifuge - et sont vidés de leur miel sans que les alvéoles soient abîmées.

  7. Une étape essentielle à l’extraction du miel mentionnée précédemment consiste à gratter la surface des alvéoles lorsque celle-ci est recouverte d’une fine couche de cire. Cette couche se nomme “opercule”, et le procédé en question s’appelle “désoperculation”. Pour ce faire, nous utilisons un peigne en métal ou un couteau dentelé, tous deux spécialement conçus pour cette tâche.

  8. Les abeilles ont plusieurs prédateurs. L’un d’entre eux est un acarien parasite appelé varroa destructor. Sa présence dans une ruche peut s’avérer dévastatrice parce qu’il se nourrit des larves et se reproduit dans leurs alvéoles. Il peut transmettre de nombreux virus à la colonie entière. Heureusement, nous arrivons à les tenir hors de nos ruches avec un traitement à base d’acide oxalique et d’acide formique, deux composantes approuvées par l’agriculture biologique.

  9. Les populations d’abeilles chez Hydromellerie TAL sont stables, mais les colonies aux États-Unis ont enregistré un fort déclin ce printemps. La cause exacte est pour l’instant inconnue, et cela pourrait avoir des effets majeurs sur les stocks de miel, et sur le prix d’un large éventail de fruits (pommes, baies, melons) et des amandes.

Nous espérons que ces informations vous ont plu et vous en ont appris un peu plus sur la réalité et les défis de notre travail d’apiculture.

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